De 35 % du vignoble certifié en 2014 à 60 % en 2017 avec une pluralité de labels.
Le nombre d’exploitations certifiées bio ou en conversion est passé de 471 en 2015 à 532 en 2017.
Le nombre d’exploitations certifiées Haute Valeur Environnementale est passée de 32 en 2014 à 221 en 2018.
Le nombre d’exploitations certifiées Biodyvin Demeter (Biodynamie) est passée de 44 à 45.
Le nombre d’exploitations certifiées Terra Vitis est passée de 55 à 62.
Le nombre d’exploitations certifiées Area (Région Nouvelle Aquitaine) est passée de 269 à 369.
Le nombre d’exploitations engagées dans la le Système de Management Environnemental (SME) du CIVB est passé de 773 en 2017 à 800 en 2018.
Par ailleurs 384 exploitations sont certifiées AgriConfiance, 1 968 RSE Agro et 246 ISO 14 001 (dans le cadre du SME).
Rappelons les 3 grands types de viticulture certifiée :
– Viticulture raisonnée
Chaque intervention est réfléchie afin de renforcer les impacts positifs des pratiques, de limiter l’incidence écologique et d’assurer un équilibre économique et social. Elle est attentive à la consommation de ses ressources en eau et contrôle l’utilisation des produits chimiques, réduits au strict nécessaire.
– Viticulture biologique
Veille à préserver les écosystèmes et la fertilité des sols, l’ensemble travaillant à augmenter la biodiversité. Elle exclue le recours à la chimie de synthèse (produits exempts de molécules de
synthèse) pour le traitement du raisin et met en place des solutions à base de cuivre, de soufre ou d’insecticides d’origine végétal.
– Viticulture biodynamique
S’appuie sur les forces terrestres et célestes de la Nature avec le moins d’intervention possible et respecte la « dynamie » (rythme naturel des saisons et des cycles lunaires). Il améliore ses sols et la plante par des préparations issues de matières végétales, animales et minérales. (ex. tisanes, bouse, quartz, etc).
En France sur un an* les ventes de vins de Bordeaux en grande distribution s’établissent à 155 millions de bouteilles (-5%) pour un chiffre d’affaires de 875 millions d’euros (-1%). Un recul commun à l’ensemble des vins d’AOP en grandes et moyennes surfaces (-5%) à relier avec la faible production 2017 (-25% en France, -39% à Bordeaux).
Les vins rouges de Bordeaux (85% des ventes de Bordeaux) évoluent au même rythme que l’ensemble des AOP rouges (-5%) avec une récolte en recul de 25%.
Les vins blancs de Bordeaux (secs et doux) (8% des volumes) avec une récolte en baisse de 43% en 2017, s’inscrivent dans la tendance négative du marché des AOP sur cette couleur.
Les vins rosés de Bordeaux (7% des volumes) avec une récolte en recul de 25% en 2017, les ventes sont en recul (-9%) dans un contexte négatif pour l’ensemble du marché.
A noter
– le vignoble de Bordeaux poursuit son retrait progressif du segment des entrées de gamme : les bouteilles de 75 cl en Bordeaux rouge inférieures à 2 euros ne représentent plus que 2% au 2nd trimestre 2018 (vs. 11% au 2nd trimestre 2017). Une baisse accélérée par le manque de disponibilité.
– année record pour le Crémant de Bordeaux : + 29 % en volume, + 35 % en valeur.
Export (cumul 12 mois arrêté fin juillet) : stabilité en volume (-1%) mais croissance en valeur (+9%).
1 tiers vers l’union européenne, deux tiers vers les pays tiers.
Exportations vers les pays tiers : -3% en volume et 6% en valeur.
• Chine : -11% en volume et +3% en valeur (à 377 millions d’euros), montée en gamme et baisse des volumes, à très haut niveau, pour ce pays qui reste le 1er pays en volume et en valeur.
• États-Unis : +4% en volume et + 22 % en valeur (à 271 millions d’euros), le plus haut niveau depuis 30 ans, les Etats-Unis deviennent la seconde destination en volume et en valeur.
• Le japon est stable en terme de valeur et de volume à 113 millions d’euros.
Exportations vers l’Union Européenne, les volumes sont stabilisés (+1%) et la valeur clairement en hausse : +16 % à 605 millions d’euros.
Les 3 premiers pays communautaires constituent 76% des expéditions vers l’Union Européenne.
Si la Belgique affiche un léger repli en volume (-1%), le Royaume-Uni (+11%) et l’Allemagne (+8%) progressent.
En valeur, ces 3 pays enregistrent une croissance à 2 chiffres, Royaume-Uni : 224 millions d’euros (+17%), Belgique : 124 millions d’euros (+18%), Allemagne : 121 millions d’euros (+27%).
*Cumul mobile 12 mois données arrêtées au 9.09.2018
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Au Château Brown en Pessac-Léognan, le labour intégral et le désherbage mécanique sont préférés aux intrants chimiques afin de décompacter les sols.
L’opération de décavaillonnage vient ensuite compléter ces pratiques : aller « chercher » la terre des zones enherbées entre les ceps de vigne (le cavaillon) et la rabattre au milieu de l’inter-rang.
Ces opérations permettent une meilleure aération des sols, cela contribue à les rendre plus vivants. Elles permettent aussi une meilleure pénétration des eaux de pluie.
Ces travaux font partie d’une stratégie globale d’engagement environnemental pour le Château Brown, couronnés par la certification HVE (Haute Valeur Environnementale), obtenue en janvier 2018.
Cette stratégie globale est définie au sein d’une charte environnementale, illustrée par une carte interactive :
Consulter la carte interactive.
En savoir plus sur le Château Brown
Ce dessert régional est un grand plaisir gustatif, c’est aussi un accord naturel avec les notes florales d’un Crémant de Bordeaux comme c’est proposé ici par Planète Bordeaux.
Le canelé, petit gâteau à pâte tendre est ici parfumé à la fine de Bordeaux et à la vanille et recouvert d’une croûte caramélisée. Il est constitué d’une pâte à crêpes, liquide, parfumée, que l’on cuit dans un petit récipient très conducteur de la chaleur (autrefois le cuivre), ce qui assure une fine caramélisation extérieure, tout en laissant le cœur cuit mais onctueux.
Sa valeur calorique est d’environ 305 cal pour 100 gr ce qui est en dessous de la moyenne des autres pâtisseries.
Il faut compter 162 cal pour un seul canelé (90% de glucides, 5% de lipides et 5% de protéines).
Consulter la recette complète et l’accord sur Planète Bordeaux
Une création Agence Fleurie.
La traçabilité connectée des bouteilles de vin est en passe de devenir indispensable, la solution ID Pack Line s’adapte à toutes les productions.
ID Pack Line identifie chaque produit en associant une fiche synthétique (nom, centilisation, millésime, …) à un numéro de série unitaire. Ce produit peut alors être suivi avec précision jusqu’au consommateur final. Les codes identifiants s’intègrent dans les contre-étiquettes, par gravure ou avec une puce NFC ou une coiffe type Cloé® by SGV. Le produit peut être associé à chaque ordre de fabrication (conditionnement, destination) et aux informations de traçabilité amont (lots, parcelle, vignes) en les important à partir des principaux logiciels de gestion de production. La traçabilité potentielle est donc totale, donnant accès à tout instant à l’historique complet du produit, dissuadant les pratiques illicites.
Préparer l’avenir en intégrant la traçabilité
La réglementation européenne concernant l’étiquetage des boissons alcoolisées (vins, bières, spiritueux…) va évoluer en 2019. Il est probable que des informations obligatoires additionnelles soient intégrées aux étiquettes. Dans ce contexte d’évolution réglementaire, maîtriser sa traçabilité est une façon de préparer l’avenir.
Une information importante pour les consommateurs
Le CMS* intégré à ID Pack Line® génère facilement un espace web permettant aux consommateurs de vérifier l’origine du produit qu’ils s’apprêtent à consommer. Cette information est aujourd’hui presque une obligation sur les marchés asiatiques : selon la dernière étude Wine Trade Monitor de Sopexa, 75 % des professionnels japonais interrogés et 54% des Chinois estiment que les packagings et étiquettes connectés sont un atout pour rassurer le consommateur ultra connecté sur l’authenticité du produit. Ce CMS peut aussi proposer des contenus promotionnels.
L’Offre ID Pack Line est accessible à tous les producteurs. Elle est compatible avec un conditionnement manuel ou automatisé. La mise en place est simple et la formation de vos équipes est assurée. L’offre s’adapte à toutes les cadences et à tous les volumes.
Advanced Track & Trace ®
Depuis plus de dix ans, en collaboration avec les gouvernements, institutions internationales et industriels, ATT développe des technologies d’identification et de traçabilité des produits, des documents et des billets de banque. ATT accélère aujourd’hui son développement dans la filière vins et spiritueux en offrant son expertise aux acteurs face aux nouveaux enjeux de la distribution mondiale.
ATT présentera sa solution d’étiquette connectée, son logiciel ID Pack Line, et sa solution de traçabilité totale dés la mise en bouteille, au salon VINITECH les 20, 21 et 22 novembre prochains (Stand 1A2104)..
Contact presse : Maxime Le Coutaller – m.lecoutaller@att-fr.com
Apéro Bordeaux a fait déguster à domicile 3 Bordeaux rosé Oscars 2018 de leur appellation à un panel d’Internautes sélectionnés, les commentaires sont à découvrir sur le site.
Il s’agit du Château La Freynelle, du Château Penin et du Château La Rame.
L’opération Apéro Bordeaux est menée par le Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur. Chaque mois 15 internautes sont sélectionnés parmi les inscrits et un kit de dégustation composé de 3 bouteilles de vins est envoyé à leur domicile . Toutes leurs appréciations sont ensuite publiées sur ce blog. Apéro Bordeaux c’est aujourd’hui 45 000 inscrits à la newsletter, et 35 000 qui suivent la page Facebook, ces internautes français amateurs de vins s’initient ainsi de façon ludique à la dégustation.
Vous pouvez retrouver Apéro Bordeaux sur Facebook.
Du 29 octobre au 2 novembre à Singapour, Kuala Lumpur et Manille.
Les événements Tastin’France sont le fruit de la fusion entre Sopexa (24H Expo) et Business France (Présentations de produits et Rencontres acheteurs), des activateurs d’affaires au service des entreprises françaises. Il s’agit ici de découvrir ou redécouvrir trois marchés dynamiques aux portes de l’Asie.
Singapour
Micromarché moderne et multiculturel, Singapour est un marché au cœur de la région asiatique faisant office de vitrine incontournable et de hub logistique. Le marché des vins et spiritueux, bien que déjà mature, demeure dynamique, avec une consommation qui continue d’augmenter tous les ans. Singapour abrite un vivier de consommateurs à la recherche de produits originaux et disposant d’un niveau de vie largement supérieur à la moyenne asiatique. La France demeure le fournisseur leader, représentant 44,5% du volume total des importations de vin dans la Cité-Etat, et 69% en valeur.
Malaisie
Le 2ème pays consommateur de boissons alcoolisées en Asie du Sud-Est et la consommation de vin devrait y augmenter de 21,8% en volume et 27,4% en valeur d’ici 2021. Les consommateurs étant davantage éduqués au vin et la consommation étant de plus en plus décomplexée chez les jeunes et chez les femmes, deux tendances se dessinent : la recherche de nouveauté ainsi que la premiumisation de la consommation. On observe ainsi un glissement vers les vins blancs, les mousseux et les vins du Vieux Continent, ce qui représente de belles opportunités pour la France, déjà 2ème exportateur derrière l’Australie avec des ventes s’élevant à 63M EUR, soit 22% de la part de marché. Enfin, les professionnels malaisiens du secteur sont de véritables connaisseurs et des leaders d’influence sur le marché du vin en Malaisie.
Philippines
Un pays en forte croissance économique (6,8% en 2016) où émerge une classe moyenne jeune, citadine et consommatrice de produits étrangers. L’image « santé » véhiculée autour d’une consommation modérée de vin contribue en partie au succès de cette boisson par rapport aux autres boissons alcoolisées. Le taux de consommation aujourd’hui, encore conservateur par rapport aux autres pays de la zone, connaît toutefois une croissance stable autour de 6 à 8% en moyenne par an sur les 5 dernières années. La France, aujourd’hui 4ème fournisseur de vin aux Philippines, est bien placée pour contribuer activement à l’évolution du marché et à l’aspiration de créer dans le pays une vraie culture du vin.
Plus d’infos
Tastin’France est partenaire de l’Agence de l’Alimentation Nouvelle-Aquitaine.
Les résultats des Trophées Innovation Vinitech-Sifel sont tombés, 8 prix ont été décernés à des entreprises néo-aquitaines parmi une soixantaine de dossiers en lice.
Ce concours d’excellence réservé aux équipements, process ou techniques novateurs des exposants, toutes filières confondues, a décerné 1 Prix Spécial du Jury, 3 Trophées d’Argent, 4 Trophées de Bronze.
Prix spécial du Jury : Dimotion (64)
Un prix pour encourager le développement de son innovation PIIX d’injection directe de produits phytosanitaires pour pulvérisateurs, dans la catégorie Techniques culturales. La cuve principale ne contient plus que de l’eau et les produits liquides ou solides sont dans les cuves du PIIX. Ceci permet d’optimiser l’utilisation des produits phytosanitaires, de réduire au minimum la quantité d’effluents générés et de réduire l’exposition des opérateurs. Ce système ouvre des perspectives intéressantes en termes de précision car il permet de moduler la dose à l’échelle intra-parcellaire.
Dimotion.com
Trophées d’Argent :
ERTUS (33)
Exapta, logiciel (OAD) permettant d’assister le viticulteur dans la planification des travaux viticoles, essentiellement les traitements phytosanitaires. Le logiciel prend en entrée les données sur les stades phénologiques, le matériel disponible, la liste des produits phytosanitaires et maladies, ainsi que le parcellaire.
www.ertus.fr
CITF (16)
Système robotisé très innovant de tri de la vendange baptisé procédé ALIEN. Il s’agit d’un système de tri optique, dans lequel la séparation des déchets est réalisée par des bras robotisés équipés de buses aspirantes. C’est une première application de la robotique en cave pour une meilleure qualité de la vendange.
www.citf-group.com
LAMOUROUX (33)
Solution innovante E2 pour améliorer l’efficacité énergétique des chais vinicoles. Il s’agit d’une suite logicielle ayant pour objectif de maîtriser les consommations d’énergie et d’eau dans les Lamouroux.com
Trophées de Bronze :
CHALVIGNAC(17)
« thermofrigopompe » multifonction avec 2 échangeurs coaxiaux : Cryoflex 4 tubes. Elle permet un refroidissement et un réchauffement en simultané ou indépendamment de différents produits, comme de la vendange, des mouts chargés, du vin..
www.groupe-chalvignac.fr
D-INNOVATION (33)
Hekinox, robinet de prise d’échantillon conçu spécifiquement pour le secteur vinicole. Adaptable sur des cuves en place, il est composé de 2 parties : une embase restant sur la cuve et un kit de prise d’échantillon.
www.d-innovation.fr
VINEA SAS (17)
Barriques éclat Hydro céramiques issues d’un nouveau processus de fabrication qui consiste en une imprégnation d’eau vivifiée sous forme de vapeur de la coque de la barrique préalablement à une cuisson à cœur par céramique. Ce procédé dont le profil environnemental est intéressant par la réduction de l’utilisation d’eau et de création de CO2 offre des barriques avec une nouvelle palette aromatique.
www.tonnellerie-vinea.fr
WINE & TOOLS (33)
Wine Donut, système de « ballon gonflable » à insérer dans les cuves durant la vinification ou l’élevage pour gérer l’espace de tête et éviter ainsi l’oxydation. Le système, simple et ingénieux permet de réduire l’utilisation de gaz neutre, de favoriser des extractions douces et de protéger contre l’oxydation les moûts et vins.
www.wine-and-tools.com
La remise des Trophées de l’Innovation se déroulera sur le salon entre le 20 et le 22 novembre.
En savoir plus
Le vieillissement du sauvignon sous bois a longtemps été un casse tête. Valérie Lavigne, chargée de recherches auprès de la tonnellerie Seguin Moreau détachée à l’I.S.V.V ., explique comment le bois peut être utilisé de façon judicieuse.
Si certains cépages blancs, comme le chardonnay ou le sémillon, s’accommodent particulièrement bien d’un élevage en barriques, d’autres, à l’arôme plus fragile, peuvent voir leur typicité dépréciée par un élevage en fûts mal adapté. L’arôme des vins blancs de sauvignon est ainsi particulièrement sensible aux modalités de l’élevage. Les composés responsables de l’arôme caractéristique de ce cépage sont des thiols volatils, molécules extrêmement réactives vis-à-vis de l’oxygène. L’utilisation excessive du bois dans l’élevage de ce type de vin et plus encore de bois neuf, peut parfois conduire à une perte significative de leur typicité aromatique, à une érosion de leur potentiel de garde et favoriser ainsi, malgré la présence des lies, le vieillissement prématuré de leur arôme. L’utilisation du bois au cours de l’élevage des vins blancs secs permet pourtant, au-delà d’un apport aromatique et gustatif, qui, bien dosé, peut ajouter à la complexité du vin, d’éviter le développement d’odeurs de réduction, risque majeur associé à un élevage sur lies totales lorsqu’il est pratiqué en cuve.
Des différences significatives selon les contenants
Afin de valider cette hypothèse, nous avons comparé l’évolution aromatique d’un même vin de sauvignon vinifié puis élevé en cuve inox, en barrique neuve, en barrique de 2 vins, ou dans une cuve bois tronconique de 50 hl. Nous avons pour cela analysé en fin d’élevage les thiols volatils, marqueurs de l’arôme des vins de sauvignon et les composés cédés par le bois. Nous avons également réalisé une dégustation comparative de ces différentes modalités d’élevage. Il était demandé aux dégustateurs de classer ces échantillons selon deux critères ; l’intensité de l’arôme caractéristique des vins de sauvignon (typicité) d’une part, puis l’intensité de l’arôme boisé. Les dégustateurs devaient ensuite classer les différents vins par ordre de préférence.Les résultats de cette expérimentation montrent clairement que l’intensité du caractère fruité d’un même vin de sauvignon élevé en cuve inox ou cuve bois tronconique n’est pas significativement différente. L’apport d’oxygène, très modéré dans un grand contenant de bois, ne semble donc pas altérer l’arôme fruité du vin jeune. En revanche, l’intensité du caractère fruité perçu dans les vins élevés en barriques et particulièrement en barriques neuves est clairement atténué.
Il apparaît également que le caractère boisé conféré au vin lors d’un élevage dans du bois est toujours significativement plus faible et mieux intégré dans le vin élevé en foudre neuf que dans une barrique neuve ou même usagée. Ce résultat n’est pas surprenant puisque dans une barrique de 225L, la surface de bois en contact avec le vin est beaucoup plus importante que dans un foudre. Il semble ainsi que le foudre, même neuf, libère moins de composés volatils que des barriques neuves ou de deux vins.
Préserver le fruité intrinsèque des vins
Enfin, l’interprétation statistique des résultats de la dégustation, montrent, sur le critère de la typicité du cépage, que le vin élaboré en barriques neuves est jugé le moins fruité. Les barriques de deux vins et la cuve inox occupent une position intermédiaire. La cuve bois est jugée plus typée. Si l’on considère maintenant le caractère boisé, la cuve inox est bien évidemment jugée la moins boisée. Les vins conservés en barriques neuves apparaissent nettement boisés, alors que la modalité en foudre neuf est jugée significativement moins boisée que celle en barriques de deux vins. La préférence des dégustateurs est attribuée au vin élevé en foudre neuf de 50 hl ; les barriques usagées et la cuve inox occupent une position intermédiaire et ne sont pas distinguées par les dégustateurs. Le vin élevé en barrique neuve est quant à lui systématiquement classé en dernière position par l’ensemble des dégustateurs.
Comment préserver le fruit caractéristique du sauvignon élevé sous bois ?
Il apparaît ainsi clairement que le caractère boisé, lorsqu’il est trop intense, déprécie l’arôme du sauvignon. L’utilisation de grands contenants de bois pour l’élaboration des vins blancs de sauvignon s’avère une alternative extrêmement intéressante à la barrique. Elle permet de préserver le fruit caractéristique du cépage, de limiter le caractère boisé parfois envahissant pour ce cépage aromatique tout en maintenant le vin dans un équilibre d’oxydo-réduction propice à préserver son aptitude au vieillissement sans altérer sa personnalité.
Source : Valérie Lavigne pour le Comité de pilotage pour favoriser les échanges sur le sauvignon
Les organisateurs du Concours Mondial du Sauvignon ont mis en place un comité de pilotage composé de 8 professionnels du vin ayant des compétences rédactionnelles et une connaissance du cépage. Ils constitueront, au fil des mois, un fonds documentaire dans lequel professionnels et consommateurs pourront aller puiser pour en savoir plus sur ce cépage aujourd’hui omniprésent dans le monde, mais qui n’a sans doute pas encore révélé toutes ses qualités et ses spécificités.
Les membres du Comité de pilotage : Sharon Nagel : journaliste freelance (Royaume-Uni/France) ; David Cobbold : journaliste à Vino BFM, Les 5 du vin (Royaume-Uni/France) ; Pedro Ballesteros : Master of Wine (Espagne) ; Roberto Zironi : chercheur-professeur (Italie) ; Valérie Lavigne : chercheur-professeur (France) ; Philippo Pszczolkowski Tomaszewski : œnologue-professeur (Chili) ; Paul White : journaliste au World of Fine Wine, Decanter (Nouvelle-Zélande, Etats-Unis, France) ; Christian Eedes : rédacteur en chef du WineMag.
www.cmsauvignon.com – Prochaine édition 8 au 10 mars 2019 à Udine (Italie)