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Delphine Ducasse, PDG des Établissements Ducasse-Buzet.
Photos Jean-Bernard Nadeau – Réalisation Arnaud Fleuri – Drone Stéphane Labaurie
Delphine Ducasse
Depuis le temps que ma famille travaille le liège – 215 ans ! J’ai probablement ce matériau inscrit dans mon ADN.
J’ai commencé une filière littéraire mais changé de cap ensuite en entrant en classe préparatoire HEC au lycée Montaigne à Bordeaux avant de passer 3 ans à l’École Supérieure de commerce de Bordeaux en spécialité management industriel. Après un an dans un grand groupe de l’agroalimentaire, j’ai rejoint l’entreprise familiale.
Arrivée en 2002 pour développer la politique qualité de l’entreprise dans une optique de certification métier, j’ai eu le plaisir de travailler plus de dix ans avec mes parents qui m’ont transmis leur savoir-faire et l’envie de toujours essayer de mieux faire. Je travaille aujourd’hui avec mon conjoint qui dirige la production et nous perpétuons la tradition familiale.
Nous avons la chance de travailler un produit naturel. A un moment de notre histoire où l’impact du changement climatique nous oblige à revoir nos modes de consommation, le liège s’inscrit à nouveau comme un produit d’avenir, naturel, écologique, renouvelable !
La plus ancienne bouchonnerie de France a été Fondée en 1804 par les frères Ducasse à Lavardac, alors haute place du marché du liège grâce à sa vaste forêt naturelle de chênes-lièges entretenus. En 1907, Antonin Buzet fonde à son tour une manufacture de liège et s’installe à Mézin, le hasard d’un mariage permet en 1936 le rapprochement des deux familles et la consolidation de l’activité liège qui, avec le développement de la bouteille en verre, se tourne tout naturellement vers le bouchage des vins tranquilles.
Jean Ducasse décide en 1950 de se rapprocher des vignobles et installe une deuxième usine à Talence en 1950, son fils, Jean-Jacques, reprend la gestion de l’entreprise en 1976, il transfère l’activité des deux usines en 1993, à Cestas, dans des locaux adaptés à sa croissance.
En amont, dans notre structure portugaise ou auprès de nos partenaires historiques, nous sélectionnons les meilleurs lièges. Ensuite nous allions tradition et innovation, dans le respect des bonnes pratiques bouchonnières, pour proposer une gamme de bouchons complète, apte à assurer la pérennité des vins tranquilles : Analyse TCA unitaire, triage optique 3D automatisé, colmatage, revêtement de surface en base aqueuse, sélection des bouts miroirs pour mises en bouteilles orientées, étampage personnalisé au laser, à l’encre ou à feu, traitement de surface modulable selon les vins et les demandes spécifiques des clients. Nous assurons la traçabilité complète de tous les bouchons de liège que nous livrons, nous sommes certifiés Systecode Premium et HACCP.
Si nous travaillons aujourd’hui le liège, c’est parce que la Gascogne comptait au 19ème siècle une vaste forêt de chênes lièges en production. Le pin maritime a progressivement pris le pas sur le chêne liège et les années passant, la France a oublié cette ressource et perdu le savoir-faire pour l’exploiter.
Nous avons rejoint l’association Le Liège Gascon qui a pour vocation de recenser et de remettre en production ces forêts oubliées. Aujourd’hui, notre équipe participe chaque année avec enthousiasme aux opérations de démasclage. Nous retravaillons enfin du liège Gascon pour en faire des bouchons de qualité, en quantités certes limitées, mais qui augurent d’un bel avenir !
Le Making Of
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Nous avions suivi la naissance de ce projet et ses premiers pas. L’application mobile intuitive Progusto est aujourd’hui disponible sur l’AppStore et GooglePlay.
Dans le secteur du vin, l’outil le plus communément utilisé par tous les acteurs de la profession est certainement l’analyse sensorielle ou, autrement dit, la dégustation. Les travaux de l’équipe de chercheurs en oenologie logés à l’ISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) sur l’intégration du numérique dans l’analyse sensorielle portent aujourd’hui leurs fruits. En effet si elle peut être très intuitive, la dégustation lorsqu’elle est professionnelle se doit d’obéir à des règles et méthodes précises, qui font partie intégrante des formations du secteur du vin. De plus, alors que nous sommes tous équipés de smartphones et partageons des milliards de datas sur des plateformes privées ou publics, le monde de la dégustation est encore majoritairement celui du carnet et du crayon ou, dans le meilleur des cas, du tableau Excel. Dans ce contexte, le numérique peut contribuer à rendre plus professionnelles les dégustations mais aussi à archiver, partager et faire parler ces paramètres essentiels pour élaborer et vendre un vin.
ProGusto est une application mobile disponible sur Android et iOS qui regorge d’astuces pour guider et surtout sauvegarder ses comptes-rendus de dégustation. C’est une parfaite application du numérique à la filière vin et un bel exemple d’innovation qui dépoussière les codes du milieu. Le projet a été accompagné par INNO’VIN et soutenu financièrement par la région Nouvelle-Aquitaine et l’Université de Bordeaux.
L’application suit les critères habituels d’une dégustation classique, scindée en plusieurs étapes. D’abord, le dégustateur ne renseigne que deux éléments : la date et le nom du domaine. Ensuite, libre à lui de renseigner le nom de la cuvée, le millésime ou l’appellation. Une fois le produit identifié, place à la dégustation. Guidé par l’application, le dégustateur pourra noter les grands piliers de la dégustation que sont l’intensité aromatique, la complexité aromatique, la structure tannique, la qualité des tanins et les équilibres. Tous ces critères sont abordés dans l’application à travers le prisme de trois organes sensoriels utilisés dans la dégustation : la vue, l’odorat et le goût. L’application entend ne pas s’arrêter à la dégustation des vins finis, mais propose également de renseigner l’état du vin en cours de production avec des termes tels que « débourbage », « fermentation alcoolique », « assemblage » etc…
L’autre innovation de ProGusto réside dans la possibilité d’accompagner le dégustateur également dans la dynamique du vin dans la bouche. Attaque, milieu de bouche et finale peuvent être analysés et engendrer une courbe qui représentera cette dynamique.
Bon à savoir : l’application ne récupère pas les données des dégustateurs. Cependant, vous pouvez prendre contact avec l’équipe fondatrice si vous acceptez de les partager, ceci uniquement afin d’améliorer l’expérience utilisateur et d’enrichir la recherche en œnologie. L’application est disponible sur l’AppStore et GooglePlay au prix de 9,99 €.
Inno’Vin Bordeaux Aquitaine
Le cluster INNO’VIN, structure unique en France, fédère l’ensemble des acteurs de l’écosystème vitivinicole, principalement autour de Bordeaux et Cognac : il rassemble aujourd’hui plus de 150 entreprises (producteurs et fournisseurs), institutions et centres de recherche. Acteur de la compétitivité de la filière, il a pour mission de faire germer et d’accompagner des projets d’innovation en favorisant les rencontres. Véritable réseau d’experts, INNO’VIN propose de nombreux évènements thématiques pour les professionnels, ainsi que des services individuels pour ses adhérents : mises en relation, présences à coûts réduits sur salons, veille et information ciblée, actions collectives etc. Depuis sa création en 2010, INNO’VIN a accompagné avec succès plus de 100 projets.
www.innovin.fr
Évolutions des consommateurs et conséquences sur les marchés, extrait de l’enquête 2019 du CMB.
Une production plus responsable
L’accent mis sur la santé et le bien-être influence le choix des consommateurs en matière de vin. Désormais, les consommateurs s’intéressent à l’origine et aux méthodes de production du vin, privilégiant les vins biologiques et naturels en tant que symbole de qualité supérieure. Conscient de cette évolution, le CMB a inauguré, il y a deux ans, l’«Organic Wine Trophy». Les inscriptions biologiques et biodynamiques ont augmenté significativement au cours des 10 dernières années, le chiffre a même doublé depuis 2015. Sans surprise, les vins primés dans cette catégorie proviennent principalement d’Italie, de France et d’Espagne. Mais la Chine, la Grèce et la Moldavie se distinguent également.
Des vins faiblement alcoolisés
Le dérèglement climatique affecte les niveaux de sucre résiduel dans les vins et provoque un déplacement des vignobles vers le nord. « L’un des plus grands défis de l’avenir sera de produire un vin frais, fruité, et avec une teneur en alcool plus faible », commente Baudouin Havaux, Président du CMB. En 2019, les consommateurs seront non seulement de plus en plus conscients du type de vin qu’ils boivent, mais également de la façon dont ils le boivent. Une tendance vers une consommation de vin plus équilibrée gagne du terrain. Désormais le vin est considéré comme partie intégrante du repas et non plus comme un accompagnement.
Vin premium pour les consommateurs chinois
Malgré le ralentissement économique de la Chine, le pays devrait augmenter ses importations de vin de 8 % en 2019, selon l’International Wine and Spirits Record (IWSR). L’augmentation estimée est due à la hausse de jeunes consommateurs qui préfèrent le vin au baijiu. Les consommateurs plus âgés se tournent aussi vers le vin pour ses bienfaits perçus sur la santé. « Autrefois, célèbre pour son thé, la Chine pourrait bientôt devenir l’un des plus gros consommateurs de vin au monde. Et les consommateurs de la première économie mondiale veulent des vins de qualité supérieure. »
Des marchés d’exportation à fort potentiel
Singapour, la République tchèque et Taïwan ont le potentiel le plus élevé en tant que nouveaux marchés du vin au cours des cinq prochaines années. Bien que la République tchèque enregistre la plus forte consommation de bière par habitant au monde (150 litres par an), le vin gagne en popularité et, ces deux dernières années, le pays a enregistré une croissance remarquable de ses importations de vin (principalement de Géorgie).
Variétés internationales et indigènes
Les cépages internationaux continueront à être populaires et à attirer les foules de fans dévoués. Mais L’avenir de l’industrie vinicole est peut-être dans les variétés indigènes. Les consommateurs, de plus en plus connaisseurs, s’ouvrent à ces nouveaux cépages et sortent des sentiers battus. En 2019, les consommateurs seront plus à la recherche de vins locaux et de cépages hors du commun. En 2018, l’Italie a reçu des médailles principalement pour les vins des variétés indigènes Primitivo, Sangiovese et Montepulciano. Le Portugal et la Grèce, deux pays cultivant des centaines de cépages autochtones, ont d’ailleurs obtenu de nombreuses médailles avec des cépages comme l’Assyrtiko, l’Agiorgitiko, le Savatiano (en Grèce) et le Touriga Nacional, le Castelão, le Touriga Franca et le Baga (au Portugal). Le plus grand nombre de médailles suisses a été attribué au Chasselas indigène, le cépage blanc le plus répandu représente environ 27 % des vignobles du pays.
Plus d’infos sur le Concours Mondial de Bruxelles 2019
Les amateurs de la série « Game of Thrones » auront reconnu la région mythique qui fait rêver tous les oenophiles amateurs de la série. Thibault Bardet, des Vignobles Bardet à Bordeaux s’est décidé à produire une cuvée se rapprochant des descriptions fournies dans les ouvrages de R.R. Martin…
L’idée de base a été d’étudier soigneusement les descriptions concernant le vin mais aussi le climat et le sol de la région de Dorne. Au final le cahier des charges a été de produire un vin fruité, puissant mais facile à boire, à la couleur sombre. Aujourd’hui c’est une cuvée 100 % Merlot, sans sulfites qui est proposée.
« J’ai un rouge de Dorne, madame…, hm ! le chant suave de la prune et de la cerise sur une basse somptueuse de chêne noir ! Un baril, une coupe, un soupçon ? Une larme, et vous donnerez mon nom à votre enfant ! » George R.R. Martin – Game of Thrones
Dornish wine from Vignobles Bardet on Vimeo.
Le lancement de « La Grande Champagne, au coeur du Cognac » a eu lieu vendredi 1er février .
La Grande Champagne est l’un des six crus constituant l ‘Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) Cognac. Considéré comme le berceau des meilleures eaux-de-vie au monde, ce territoire méconnu se dévoile à travers les textes d’un collectif d’auteurs passionnés et riches de leurs disciplines diverses.
Cette petite encyclopédie de Michel Guillard écrite en collaboration avec Gilles Bernard présente de A à Z, toutes les facettes de ce petit bijou de la Charente couvert de 13 200 hectares de vignes : géologie, terroirs, personnalités, paysages, distillation, patrimoine…
Au-delà de la vigne, la Grande Champagne est un véritable conservatoire d’art roman : il n’est presque pas un village sans son clocher carré émergeant du paysage que forme une véritable mer de vignes.
La Grande Champagne est aussi, grâce à une remarquable conservation du patrimoine vernaculaire, une mémoire d’antan : lavoirs, puits, fontaines rappellent le mode de vie d’autrefois.
On y découvre également de nombreux « logis ». Simples fermes entourées de bâtiments viticoles, ou manoirs remarquables, on les reconnaît à leurs porches, rarement ouverts et souvent joliment sculptés. Ici, en effet, on cultive autant la vigne que le goût du secret.
Ces paysages bucoliques, doucement vallonnés, ont pourtant connu des heures sombres. Mais, pendant la crise phylloxérique, les Champagnauds ont su faire face.
Cette Petite encyclopédie est la deuxième née, après la Petite encyclopédie de Talmont, d’une collection lancée par les éditions François Baudez (également éditeur de L’Encyclopédie du cognac).
Mardi 12 mars 2019 au Hangar 14 à Bordeaux.
Une journée de « wine business meetings » avec 200 exposants, experts de la filière au service de l’oenotourisme, sur 2400m2 d’exposition de 9h00 à 18h00.
Temps forts :
– 10 conférences animées par Benjamin Bardel ( journaliste TV7 et NRJ Radio)
– Deux tables rondes animées par Jacques Legros (présentateur du journal télévisé de 13H sur TF1)
– Un atelier de Bank Dating et un atelier de Job Dating
– Une soirée de gala exceptionnelle à la Cité du Vin
– La présence et le soutien renouvelé d’Hervé Novelli, Président du Conseil Supérieur de l’Oenotourisme
Du 11 au 13 février à Paris Expo, Porte de Versailles.
WINE PARIS, rendez-vous international des professionnels du vin est né de l’union de Vinisud, le mondial des vins méridionaux, et de VinoVision Paris, le salon international des vins septentrionaux.
2 000 exposants et 25 000 visiteurs sont attendus avec une offre de vins qui doit dépasse la typologie de ses deux salons fondateurs : « cool climate wines » de VinoVision Paris et expressions méditerranéennes de Vinisud. WINE PARIS accueillera l’exhaustivité des terroirs français et une variété de vignobles internationaux* :
FRANCE — Alsace, Beaujolais, Bourgogne, Bordeaux, Champagne, Corse, Jura, Languedoc, Provence, Roussillon, Savoie, Sud-Ouest, Vallée du Rhône, Val de Loire.
ALGERIE — CROATIE — ESPAGNE — ITALIE —LIBAN — ISRAEL — MOLDAVIE — PORTUGAL .
13 interprofessions fondatrices : Beaujolais, Bourgognes, Centre Loire, Champagne, Corse, Languedoc – Sud de France, Pays d’oc, Provence, Roussillon, Sud-Ouest, Vallée du Rhône et Val de Loire.
Au Château Brown en Pessac-Léognan, les produits les plus dangereux sont proscrits et la prophylaxie est utilisée comme rempart préventif aux maladies.
Le Château favorise la prophylaxie et un usage raisonné des produits phytosanitaires, qui sont choisis en grande partie biologiques ou bio contrôles.
La prophylaxie comme rempart préventif des maladies
Une quinzaine d’agresseurs de la vigne existent dans le vignoble bordelais : bactéries, insectes,
hématodes, champignons, virus… Différentes pratiques permettent de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires contre ces maladies : épamprage, effeuillage, écimage, aération des grappes…sont autant d’actions, manuelles – pour les plus importantes – qui vont limiter l’humidité et par conséquent certaines maladies, comme le mildiou, l’oïdium et surtout le botrytis.
Par exemple, dès le mois de juin, tout notre vignoble est effeuillé manuellement pour maximiser l’aération des grappes et donc, les risques de maladie.
Les produits les plus dangereux sont proscrits sur notre vignoble:
0 produit CMR (cancers mutagènes reprotoxiques).
0 anti – botrytis
Plusieurs fongicides sont appliqués tout au long de la saison contre le mildiou et l’oïdium , mais contre
ces champignons, nous utilisons autant que possible des produits homologués biologiques (non
chimiques et naturels) ou des produits bio contrôles.
Cette action s’inscrit dans une stratégie globale, définie au sein d’une charte environnementale, illustrée par une carte interactive :
Consulter la carte interactive.
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